Tatouage Maori : histoire du style tribal Maori
Dans la civilisation Maori, le Tatouage tribal appelé Moko, tatoué sur le visage ou le corps, était un symbole de spiritualité légendaire, de même qu’une représentation du statut social. Les guerriers Maori arboraient ces tatouages sur le visage tandis que les femmes s’ornaient le menton de la même manière élaborée. Presque éteint au 20ème siècle, le Ta Moko Maori retrouve sa place dans la galerie des tatouages tribaux les plus appréciés : on retrouve aujourd’hui le tatouage Maori sur le visage des jeunes descendants de ces tribus Néo-zélandaises, ainsi que sur le corps de nombreux occidentaux et de nombreuses célébrités comme les rugbymen de la sélection des all blacks par exemple. Population autochtone de la Nouvelle-Zélande et des îles alentours, le peuple Maori est aujourd’hui en grande partie métissé et dispersé, des îles de leurs origines jusqu’à l’Australie
Histoire du tatouage Maori
Dérivé de l’art des civilisation polynésiennes avec leur Tatau, les Maori ont développé leur propre style de tatouage tribal. La transmission entre ces différentes cultures de la pratique du tatouage est liée aux voyages de certains indigènes entre les différentes îles. Le tatouage Maori provient donc, historiquement, de ce tatouage polynésien traditionnel. Selon la mythologie Maori, la légende dont est issue l’histoire du tatouage maori est assez similaire à la version Polynésienne : La légende raconte qu’un jeune homme mortel nommé Mataora (littéralement « visage de la vitalité »), serait tombé amoureux d’une jeune déesse, Niwareka. Un jour, Mataora aurait battu Niwareka, qui s’en serait alors retourné dans le royaume souterrain de son père, le « Uetonga« . Rongé par le remords et la culpabilité, le cœur brisé, Mataora se serait alors rendu, après de nombreuses aventures et de nombreux obstacles, au Uetonga à la poursuite de sa bien-aimée. Son visage sale et abimé ayant alors subit les affres de son voyage, la famille de Niwareka se serait moqué de son apparence. Faisant devant ces moqueries acte d’humilité Mataora aurait demandé le pardon de Niwareka, qui l’aurait accepté. Le père de Niwareka aurait alors appris à Mataora l’art du tatouage, le Ta Moko, avec lequel les amoureux seraient retournés dans le monde des humains, leur transmettant cet art séculaire.
Le tatouage Moko Maori est traditionnellement réalisé à la main à l’aide de ciseaux en os, outil dont on a retrouvé des traces très anciennes, datant des Moriori, sur des sites archéologiques Néo-zélandais et dans les Iles orientales de la Polynésie. La nature même de cet outil, avec ses larges lames aiguisées, montre la raison pour laquelle les motifs de tatouages maori étaient si rectilignes à l’origine. Les artistes tatoueurs pratiquaient d’abord de larges incisions dans la peau avant de tremper les ciseaux dans des pigments et de les taper dans la plaie. Les pigments pour le tatouage étaient tirés de la gomme de Kauri brûlée, issue d’un arbre vénérable néo-zélandais, ou de Cordyceps sauvage brûlé, un champignon utilisé en herboristerie chinoise depuis des siècles. Cette pratique traditionnelle était très longue et douloureuse, et s’accompagnait de musique, de chants et de poèmes pour calmer la douleur du tatouage
Le Moko, tatouage Maori sur le visage
Chez les Maori la tête est considéré comme un endroit du corps sacré. Le tatouage Maori a une réelle fonction sociale dans cette civilisation, il est réservé aux personnages de haut rang, les personnes sans tatouages étant dépourvues du moindre statut social. Dès leur plus jeune âge, les guerriers Maoris à peine pubère étaient tatoués, au travers de rites de passage à l’âge adulte, et pour plaire au femmes. Les tatouages servaient également à marquer certains événements importants de leur vie personnelle. Pendant le processus du tatouage, les actes sexuels et le fait de manger des aliments solides étaient prohibés. Seule l’absorption d’éléments liquides était autorisée pendant la phase de cicatrisation, les blessures étant relativement importantes, notamment pour les tatouages sur le visage entier
Le tatouage Maori est principalement pratiqué sur le visage, mais les guerriers du nord d’Auckland se faisaient également des tattoos en spirales sur les deux fesses et le long des cuisses, jusque sur les genoux. Les tatouages des femmes Maori sont plus réduits en taille, se limitant souvent à un surlignage des lèvres et à un Moko sur le menton. Pour l’homme comme pour la femme, le tatouage est lié au mariage et considéré comme un atout de séduction
Le tatouage Maori, un symbole d’identité
Pour les Maoris le tatouage Moko est un symbole fort d’identification, il s’agit d’une véritable carte d’identité très codifiée qui révèle le rang social, la force et la virilité, l’autorité et le pouvoir du porteur. Un chef Maori est immédiatement identifiable par les motifs de son Moko, qui représente son clan et son statut. C’est la raison pour laquelle on parle généralement, aujourd’hui, de tatouage d’inspiration Maori, ou de style Maori, car le véritable Moko Maori est réservé à cette population qui en connait les symboles détaillés et les codes : copier un tatouage Maori est presque considéré comme une grande insulte pour les Maori, qui considèrent qu’on leur vole une partie de leur identité. La décapitation de la tête des guerriers Maori était un enjeu stratégique des colons lors des différentes guerres de colonisation. Pour en savoir plus sur le Moko et la signification de ses motifs, consulter l’article sur le tatouage identitaire des Maoris sur le visage
Modèles de tatouages Maori : catalogue tribal Ta Moko Maori
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